Ecriture·Textes

Nuit

La nuit m’entoure, calme, paisible, douce et reposante. Le monde est silencieux et seules les paroles de la chanson que j’écoute retentissent à mes oreilles. Les lumières lointaines de la ville brillent au loin. La Lune me nargue, au-dessus de ma tête. Belle Lune, écoute ma plainte. Nuit, vois la douleur qui enserre mon corps. Regarde mon cœur meurtri et gonflé d’avoir trop aimé les mauvaises personnes. Souris à mes larmes qui dévalent silencieusement mes larmes. Noirceur, je t’envie tellement. Apprends-moi à ne plus rien ressentir quand je le vois, souriant loin de moi. C’est si dur. Obscurité, recueilles mes plaintes. Nuit, je t’aime tellement. Je t’admire. Tu es la seule qui semble me comprendre. Tu es la seule qui me voit telle que je suis vraiment. Faible, si faible que je ne suis pas sûre de pouvoir me relever quand tu t’en vas.
Je ne sais pas pourquoi les gens ont peur de toi. Tu es si belle. Tu effaces les imperfections, ne laissant que la véritable voix s’exprimer. Tu as vu nos conversations sous les couettes, cachés. Tu veilles sur les gens qui sortent s’amuser, tu entends les promesses sans lendemain, tu partages les moments d’amour, tu prends dans tes bras les enfants fatigués, tu ramasses les confidences et les pleurs. Comment les gens ne pourraient-ils ne pas t’aimer ?

Obscure clarté qui m’éclaire de ta simplicité, qui ne m’étouffe pas et me laisse penser, recueille mes mots les plus secrets, mes pensées les plus sincères. Je te les offre, reviens me les donner la nuit prochaine. Au matin, quand le jour se lèvera le Soleil brûlera mes pensées noires et je renaîtrai pour partir sur un semblant de bonheur en arborant un masque souriant. Ne m’oublie pas, je t’en prie. Je survis le jour pour mieux vivre mes rêves la nuit.

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